
Je retombe dans ma routine après bien des agitations. Des agitations de rien du tout, bien sûr, comme aller au Canadian Tire avec une amie bruxelloise étudier dans tous les sens, toutes les coutures, la confection d’un pantalon d’hiver, pour décréter, après un bon quinze minutes d’observation, que le vêtement se vend trop cher (209$, si j’ai bonne mémoire). Faire de la raquette de manière intense avec la même amie et sa soeur. Marcher sur le lac Pierre avec mon frère et ma soeur. Aller au magasin Cadrimage acheter des toiles pour remplacer celles que notre petite-fille a couvertes, pendant les vacances de Noël, de taches grises et vertes.
Pauvres taches ! On ne les voit presque plus tellement j’ai effectué d’entourloupettes pour tendre vers un résultat. Mon projet initial était de créer un deuxième niveau de sens sur le fond peinturluré par la fillette, de manière à pouvoir dire que nous avions fait une oeuvre commune.
Je ne me décide pas à lâcher prise et à abandonner un projet quand il ne va nulle part –et que je sais qu’il ne va nulle part. Je continue de m’y investir, tout en me disant, intérieurement, que je ne devrais pas poursuivre dans cette voie qui ne mène à rien, etc.
En ce qui a trait à ce profil d’extra-terrestre dont la tête est partiellement couverte d’un couvre-chef miniature, je dirais que mes problèmes ont commencé quand j’ai décidé de tracer un nez à mon personnage, parce qu’il n’en avait pas dans une étape antérieure de transformation.
– Je vais ajouter un nez en trompette !, me suis-je exclamée en regrettant presque aussitôt mon geste.
En tout cas. Ça donne ça. Et c’est ça qui est ça.
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