
Comme je suis cocotte, je n’ai pas regardé si la sculpture portait un titre.
Je suis revenue du restaurant à pied, en empruntant la rue Sherbrooke. Je ne porte plus mon Fitbit mais j’essaie quand même de me tenir en forme. Je suis entrée dans quelques boutiques pour me rafraîchir à l’air climatisé le long de mon parcours. Quelques boutiques est exagéré. Je suis entrée au Holt Renfrew et nulle part ailleurs, en marchant en plein milieu de l’espace qui sépare les comptoirs de parfum. Ni trop d’un bord, ni trop de l’autre, de manière à n’être approchée par aucun vendeur. Ma technique a été gagnante. À la hauteur de l’université McGill, donc avant le Holt Renfrew, je suis tombée sur cette sculpture de bronze. Je n’ai pas remarqué, au moment de la prise de photo, qu’il est écrit McGill sur le t-shirt de l’étudiant. J’ai remarqué cependant, au premier regard, sans hésitation aucune, que le visage sculpté ressemble drôlement à celui de Claude Ryan. Claude Ryan a-t-il étudié à l’université McGill ? Est-ce que les ordinateurs existaient quand il était jeune ? Buvait-il du café ? Son éducation lui dictait-elle de s’asseoir sur le dossier des bancs publics ? Savait-il taper sur un clavier en utilisant ses dix doigts ? Se posait-il autant de questions que je m’en pose ? Trouvait-il les réponses ? Lui est-il arrivé d’acheter des serviettes à main ? Préférait-il la pizza ou le spaghetti à la sauce napolitaine ?