Badouzienne 101

36 po X 48 po

J’ai passé une bonne partie de la journée d’hier à corriger les textes du Tome III avec Ludo. Il trouve mes textes intéressants car il se préoccupe beaucoup de la position des virgules. Intuitivement, il ne les installe pas aux mêmes endroits que moi. Quand j’étais plus jeune, je recevais tel un sacrilège la suggestion de modifier l’emplacement d’un mot dans une de mes phrases. J’avais l’impression que la couleur et la saveur de mon texte allaient en être appauvris. Maintenant que je suis plus vieille, et que je privilégie le travail d’équipe, j’acquiesce sans douleur à certaines propositions de Ludo, et même je le remercie, plusieurs fois plutôt qu’une.

Je voudrais corriger le tome IV cet été, pendant les deux mois complets que nous passerons à la campagne. Ce tome IV contient des textes appartenant à une période charnière en ce sens que je travaille encore à l’université, nous sommes en 2014-2015, tout en ayant pris la décision de la quitter. Je voyage entre Montréal la semaine et la région de Lanaudière le week-end. Je vis un retour aux sources en me posant dans la région, dans la mesure où je suis originaire de la ville de Joliette. Je me rapproche ce faisant de ma famille. J’apprends à faire la connaissance de Denauzier. Je me demande comment j’ai vécu cette période de transition, qui m’apparaît lointaine. Ce sera amusant de me replonger dans ces textes.

J’écris cela sans y croire le moindrement, je ne trouve pas amusant mais plutôt éprouvant de me confronter à la personne que j’étais il y a sept huit ans. Comme cela a été le cas pour les Tomes I, II et bientôt III, je vais essayer de « faire de mon mieux », de visiter tous ces textes sans vaciller, sans me laisser (trop) atteindre par l’insatisfaction.

Parallèlement à ce travail sur mes écritures, j’ai passé pas mal de temps à peindre ces dernières semaines. C’est avec une certaine fierté que je mets en ligne la photo de ma plus récente réalisation. Je ne sais pas comment cette toile s’intitule pour l’instant, mais je sais que je l’aime. Est-ce que je l’aime parce que je suis partie de tellement loin, qu’il était impossible de ne pas lui trouver une valeur ajoutée en étape finale, ou est-ce que je l’aime tout court ? Je l’aime tout court.

Moi qui essaie de ne pas discerner d’objets et de sujets dans les formes d’une abstraction, je suis la première à être attendrie par un bébé panda qui enlace sa branche comme si c’était sa mère, dans un besoin d’affection. Je ne dirai pas où ! Trois autres toiles sont en chantier. J’aimerais les terminer avant l’arrivée de l’été.

À propos de Badouz

Certains prononcent Badouze, mais je prononce Badou. C'est un surnom qui m'a été donné par un être cher, quand je vivais en France.
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