Badouzienne 100

Artiste : Brent Lewis, découvert sur Facebook le 4 avril 2023

Je fonctionne drôlement. J’ai peint un fond très coloré dans les teintes d’orangé, que j’ai couvert de graffitis dont les couleurs étaient trop fades pour se distinguer nettement de l’orangé. J’ai donc décidé d’entourer les graffitis de la couleur Oakmoss qui est une sorte de gris neutre, de manière à mieux discerner, au premier regard, les graffitis. Les formes des graffitis étant arrondies, en boucles, en courbes, j’ai opté pour un enrobage angulaire, par contraste. Maintenant que tous mes graffitis sont enrobés de couleur grise formant des carrés, des rectangles, des triangles, le fond orangé a nettement perdu de sa vivacité, à tel point que j’ai eu recours à du jaune soleil, du blanc franc et du fuchsia pour égayer le gris et les graffitis aux tons fades ! Avoir tracé les graffitis avec des couleurs vives, dès le début, m’aurait épargné tout ce travail d’enrobage…

D’ailleurs, ce n’est pas du tout ces rangées de graffitis, sagement tracés les uns à côté des autres, que je voulais obtenir, au départ, mais plutôt un ensemble de lignes entrelacées, superposées, désordonnées, comme celles qui couvrent la toile de Brent Lewis, ci-dessus. Comment diable ai-je pu m’éloigner autant de mon intention initiale ? En me laissant happer par le mouvement du pinceau, un petit pinceau maigrelet, qui plus est. En étant attentive au son qu’il produit quand il glisse sur la toile, et en ayant envie que ce son soit suivi du même son. Cela donne un graffiti tracé attentivement, lentement, suivi d’un autre à côté du premier, et d’un autre pour que ne soit pas rompu le charme sonore, jusqu’à… 321!

Pendant que j’accumule ces formes fades qui se distinguent mal de l’orangé, plutôt que de saturer mes couleurs pour que les graffitis soient plus visibles, je me contente, toujours au son du pinceau, de me demander ce que je vais bien pouvoir faire pour « améliorer mon affaire », une fois que j’aurai cessé d’être bercée par le son magique !

Promis, après avoir couvert le gris d’une deuxième couche, car une seule n’est pas assez couvrante, après avoir vivifié ce gris avec des taches jaune soleil, blanc neige et fuchsia, je vais m’investir sérieusement pour tenter de me rapprocher d’un effet Lewis. J’aurai un diptyque au final : graffitis sages/immobilisés versus graffitis qui ont de l’élan et qui respirent en mouvement.

Demain, 6 avril 2023, j’aurai 64 ans… et je n’aurai pas fini les graffitis !

À propos de Badouz

Certains prononcent Badouze, mais je prononce Badou. C'est un surnom qui m'a été donné par un être cher, quand je vivais en France.
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