
Peu de temps après avoir peint Vastitude, je me suis lancée dans une toile de type récréation pour me détendre avant d’en entamer une autre de grand format. Je voulais démarrer avec une masse sombre et tenter de l’habiller pour qu’au final il se crée un équilibre entre le foncé et le clair. Je n’ai pas réfléchi, j’ai juste fait glisser ma spatule sur la toile sans presque m’interrompre. Cela donne ce que l’on voit ci-contre. Mon mari aime, il dit que ça lui fait penser à un « shaft » de mine, or il est originaire de l’Abitibi et son fils travaille dans une mine.
Mon mari, encore, hier soir m’a fait rire. Nous étions en train d’écouter Sicario, un film violent, stressant et assez compliqué à suivre. Les personnages se déplacent dans différents pays et les ramifications sont nombreuses entre les cartels qui se font la guerre. Denauzier et moi nous exclamions par moments à quel point Denis Villeneuve est maître des effets spéciaux et du traitement de la lumière. Car nous pensions qu’il s’agissait du film Sicario sorti en 2015, mais nous étions dans les patates, nous étions en train d’écouter une suite au film de Villeneuve qui est sortie en 2018 et dont le réalisateur est Stephano Sollima !
Profitant d’une pause publicitaire, je demande à mon mari s’il veut un verre d’eau. Il me répond qu’il aimerait mieux un verre de lait. Je le lui apporte d’une main, ayant un verre d’eau pour moi de l’autre main. Je le lui tends, il le prend, et le temps que je dépose le mien sur une petite table, mari a vidé son verre sans faire le moindre bruit de déglutition ! Il l’a bu d’un coup, en deux secondes. Cela m’a plu, cet apaisement en ni une ni deux d’une soif intense.