
Il s’est produit une synchronicité. J’étais étendue sur le canapé, dans la véranda, caressée par le vent et la chaleur, et je déplorais mentalement, peut-être parce que j’avais envie de faire pitié, ne pas avoir reçu de cadeaux à l’hôpital. Je dressais la liste de ce qu’auraient pu être ces cadeaux, à savoir une plante, un assortiment de chocolats fins, une boîte de jujubes, un bouquin, un savon fabriqué par un artisan… autant de choses bien entendu dont je n’ai pas besoin et qui n’arrivent pas à la cheville des deux véritables cadeaux qui m’ont accompagnée lors de mon hospitalisation, à savoir ma fille et mon mari.
J’en étais là de mon énumération à la Perrette et le pot au lait, lorsqu’on a sonné à la porte. Mon mari est allé répondre, pour venir me tendre un magnifique bouquet de fleurs provenant de ma tendre amie Martina Morinavska.
L’événement nous a fait réaliser, mon mari et moi, que nous ne possédons pas de vase à fleurs. Nous nous sommes rabattus sur un pot de terre cuite, étroit et profond, dans lequel nous mettons en temps normal des ustensiles de cuisine. D’où il ressort qu’un vase aurait pu faire partie de la liste de Perrette !