Hier soir je me suis replongée dans la brique Mitterrand des Lettres pour Anne.
– Vous avez apporté un gros livre, m’a dit la technicienne qui s’occupait de moi. C’est idéal, se plonger dans un livre avant de se coucher, a-t-elle ajouté. C’est nettement préférable à la consultation de nos téléphones qui dégagent une lumière nocive pour le cerveau.
– Vous savez, je consulte aussi beaucoup mon téléphone, trop, évidemment, mais j’aime le soir me plonger dans une bulle qui me fait tout oublier, qui me transporte ailleurs, et dans laquelle, pour ce qui est de Mitterrand, les mots sont source constante de poésie.
– On a l’impression, à vous entendre, a alors dit la jeune femme, que vous êtes une personne cultivée.
Sa réflexion m’a fait un petit velours, pour ce qui est de mon ego, de même qu’elle m’a fait sourire par son expression simple et naïve.
– Si elle savait à quel point je ne le suis pas !, n’ai-je pu m’empêcher de penser.
– L’auteur que vous êtes en train de lire, Mittellan…, c’est un romancier connu ? Son nom ne me dit rien.
– C’est surtout qu’il a été Président de la République, en France, dans les années 80.
– C’est intéressant ! Est-ce qu’il racontait comment ça se passait dans les coulisses du pouvoir ?
– Pas tellement. Ce sont des lettres d’amour qui ont été regroupées dans cette grosse brique. Elles sont empreintes de poésie, comme je le disais tantôt, les références à la nature foisonnent, la lumière, les odeurs, les fleurs, les embruns de la mer…
– Inclinez la tête un petit peu plus à gauche, fut la réponse de la jeune femme à ma critique littéraire.
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