Sur un autre registre, j’ai proposé hier à ma fille qui a fait le choix de demeurer en France malgré le confinement et qui est seule dans son appartement à Strasbourg, de se créer un blogue qui nous tiendrait informés, parents et amis, de ses activités dans son contexte de vie pour le moins inusité. On commenterait ses textes et il y aurait des échanges qui la feraient se sentir moins seule. Eh bien, ça ne lui tente pas !
– Qu’est-ce que j’écrirais ?, m’a-t-elle répondu.
– Rien de spécial. Tu pourrais décider de faire une petite chose différente par jour et tu en rendrais compte…
Je reçois son refus avec un certain soulagement, ça veut dire qu’elle ne se sent pas si seule que ça. Elle fait plusieurs Facetime par jour avec ses proches et cela lui suffit. Elle aura peut-être envie de se lancer dans un tel projet au bout d’un moment, dans un mois ou deux. Il commence à être question que les universités ne reprennent même pas selon un fonctionnement normal en septembre.
– Que ferais-tu en septembre ?, lui ai-je demandé ce matin.
– Je verrai rendue là, a-t-elle répondu avec sa toujours grande sagesse.
Sur un encore autre registre, j’essaie de m’adapter au nouveau logiciel d’édition de ma plateforme WordPress. J’ai accès à une belle lettrine, c’est un plus, mais je ne trouve plus le moyen d’accéder aux caractères spéciaux, les ligatures des voyelles oe et ae par exemple. Ça m’énerve, me familiariser avec un nouveau logiciel, c’est comme si j’avais à couper des légumes avec un couteau mal aiguisé. Ça coupe, mais ça coupe mal, ça coupe en nécessitant que je sois attentive au maniement du couteau quand, avec un couteau bien aiguisé, ça coupe comme on passe une lettre à la poste.
J’ai rêvé que je marchais dans un quartier urbain, j’étais peut-être avec ma soeur. Des animaux arrivaient qui marchaient paisiblement autour de nous. Toutes sortes d’animaux, des animaux qui existent comme des chèvres, des chiens, et d’autres inventés. Je n’avais pas peur, c’est un aspect positif car souvent dans mes rêves les animaux me font peur, je me sens menacée par leur présence, sur le point d’être attaquée. Comme je suis d’un naturel narcissique, un énorme gorille arrivait tout d’un coup et me soulevait d’une seule main, ébloui par mon illustre personne. Encore là, et parce que je savais l’animal subjugué par mon charme irrésistible, je n’avais pas peur.