
Parade de mode : bottes, manteau, bonnet nouveaux. En sus : brosses à dent et élastiques pour les lulus. N’apparaît pas sur la photo : le pommpon du bonnet.
Avec tout ça, je n’ai rien écrit ces derniers jours. Garder une petite de trois ans et quatre mois c’est du sport. Elle est sur la route en ce moment, Denauzier au volant, pour rejoindre son coin de pays, l’Abitibi. À mon avis, le coin de pays ce sera pour une autre fois car il neige beaucoup, ç’a commencé tout d’un coup. Les deux amis, à savoir petite et mari, doivent emprunter la route très sinueuse de Notre-Dame-de-la-Merci. Par un temps pareil, ce sera infernal. Je vais me dépêcher d’écrire quelques lignes pendant que je suis encore seule !
Vendredi dernier, 8 mars, nous avons souligné l’anniversaire de Denauzier, 60 ans. J’avais invité les gens qui sont les plus présents dans notre vie quotidienne. Les gens qu’on appelle à la dernière minute et qui sont partants pour venir souper ou faire de la raquette. Ces gens chez lesquels on peut sonner sans s’être annoncé pour aller boire un café. Nous étions vingt en incluant la petite.
Côté Denauzier Longpré, deux couples d’amis étaient avec nous.
Côté Denauzier, ses deux filles étaient présentes, son frère, sa sœur et sa maman.
Côté Longpré, les Pattes était des nôtres. Il avait apporté de l’eau gazeuse, du fromage et des baguettes en quantité industrielle.
– Qu’est-ce que j’apporte comme fromages, m’avait-il demandé au téléphone quelques jours auparavant.
– Des pâtes molles et des pâtes dures, avais-je répondu, et tu peux choisir comme tu veux entre le lait de vache, de chèvre ou de brebis.
Le pire, c’est que nous avons été peu nombreux à manger du fromage, tellement nos estomacs étaient gonflés par les victuailles diverses.
Mon incontournable tantine était présente aussi.
– Toi, tantine, lui ai-je dit en voiture alors que nous arrivions à la maison quelque trois heures avant le souper, tu jouis d’un passe-droit, tu arrives avant tout le monde.
Chouchou avait fait le trajet en autobus, presque un aller et retour. Sa participation constituait une entorse à mon principe de sélection, dans la mesure où on ne la voit jamais, elle est trop occupée !
Pour ouvrir le bal, nous avons fait circuler un monticule de saumon fumé sur une belle assiette de fantaisie. Je prends la peine de le mentionner car nous avons très peu d’assiettes de fantaisie, pas davantage que d’articles de maison un tant soit peu recherchés. Assez peu méticuleux, plutôt durs sur le matériel, nous nous débrouillons avec les moyens du bord, brounche que brounche.
Pendant que notre ami tranchait le saumon, Denauzier était dehors à faire frire des rouleaux impériaux. La particularité de l’événement, en effet, est qu’il a sollicité la participation active de mon mari.
Autre particularité : je suis montée sur un petit banc pour lire à nos invités le texte que j’ai publié le Jour 465. J’ai procédé en début de soirée car quand les gens ont un verre dans le nez ils sont plus dissipés ! Plutôt sûre de moi, j’ai demandé à ce que tout le monde s’assoie. Ainsi juchée, j’ai d’abord expliqué que le principe des invitations était basé sur les fréquentations courantes qui embellissent notre vie quotidienne. Certains ne se connaissaient pas, alors j’ai présenté tout le monde, puis j’ai lu mon texte. J’ai parlé vite, pour être certaine qu’on m’écoute jusqu’au bout.
– Ça va être long ?, m-a-t-on d’ailleurs demandé.
– 500 mots !, me suis-je exclamée.
J’y suis allée de ma lecture, et les invités, assis et attentifs, m’ont fait le cadeau de m’écouter.
De si belles jambes… il manque tout le reste 😦
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