Jour 572

Les gens semblaient à l’aise mais je ne l’étais pas. J’avais peur qu’une mauvaise surprise, que personne d’autre que moi n’aurait vu arriver, ne vienne nous détruire. Je me sentais comme à la veille de la fin du monde, je l’observais qui se mettait en place, perplexe que personne ne s’en inquiète.
C’est un rêve qui se décline sur un thème autour duquel s’est construite ma vie : « tout le monde, sauf moi ». Pour cette raison, certes j’étais perplexe, mais pas tant que ça.
Nous étions dans une grande auberge. Les gens arrivaient à toute heure du jour et de la nuit. Une famille arrivait justement, en fin de soirée, des parents dans la cinquantaine et deux enfants dans la jeune dizaine. Sans nous saluer mais sans avoir l’air de nous ignorer non plus, ils se dirigeaient immédiatement au sous-sol. C’est grâce à eux, qui ouvraient une porte pour s’y rendre, que je découvrais qu’il y en avait un. Cela me rassurait, il y avait donc de la place en bas, et peut-être aussi des gens, que j’espérais gentils.
Je me trouvais à cet endroit au sein du clan familial de Denauzier. Les tout-petits notamment étaient avec nous. Comme mon rêve s’étalait sur une journée entière, je les voyais éveillés et en mouvement, endormis à la sieste, à nouveau éveillés qui jouaient, puis dans une pièce sombre, une espèce de dortoir pour la nuit. Je me rendais compte, en faisant le tour du dortoir, qu’un des enfants dormait déjà pendant que les trois autres s’amusaient en criant. Je leur disais de faire attention à celui qui dormait, de ne pas faire de bruit, autrement dit. À ma grande surprise, ils m’écoutaient et se taisaient sur-le-champ.
Rejoignant ensuite les adultes à un autre étage, je leur faisais part du plaisir que j’avais eu de voir les enfants m’obéir si facilement. C’était une manière d’exprimer quelque chose de positif qui allait peut-être me changer les idées. C’était aussi une manière de faire plaisir aux parents en leur exprimant que leurs enfants étaient obéissants, bien éduqués. Mais les mots sortaient drôlement de ma bouche et on comprenait mal où je voulais en venir, de telle sorte que personne ne réagissait. Voyant que je m’apprêtais à conclure un petit laïus auquel personne ne réagirait, j’essayais de le terminer au plus vite.
Il faisait sombre dans cette auberge, dehors c’était la nuit noire… j’allais et venais dans un univers que je décodais mal…
Je ne réussis pas à mettre le doigt sur le sentiment très désagréable qui m’a habitée pendant ce rêve et qui a continué de m’habiter toute la journée d’hier.

À propos de Badouz

Certains prononcent Badouze, mais je prononce Badou. C'est un surnom qui m'a été donné par un être cher, quand je vivais en France.
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