
Camisole FIG, faite au Canada.
Voici la FIG. Confortable, mais pourrait l’être plus. Le problème se situe, comme pour la PrAna, à l’endroit de la brassière, elle aussi constituée d’un panneau intérieur. Ce n’est pas que le panneau refuse de glisser lorsque ma peau est humide parce que j’ai trop chaud, c’est qu’il semble trop court, ou alors c’est que ma poitrine n’est pas assez généreuse pour maintenir l’élastique du panneau en place, dans la partie inférieure. Il n’arrête pas de remonter. Pour ne rien arranger, hier dimanche je portais un pantalon qui, lui, n’arrêtait pas de descendre parce que la coupe n’est pas adaptée à ma physiologie.
Difficile à maîtriser, la science de l’habillement.
Je ne porterais pas les grosses perles de plastique pour agrémenter ma camisole FIG, dans des conditions normales selon lesquelles je ne serais ni soûle ni droguée, mais j’aime l’effet que crée le collier sur la photo car il ajoute une nuance de blanc à celles qui sont déjà présentes : le blanc du mur, du mannequin, de la pomme.
Contrairement à ce que j’ai décrété hier, à savoir que dorénavant je ne porterais que du noir, j’ai enfilé un chandail rouge sur ma camisole noire, ce matin, en vitesse car Denauzier attendait après moi. Nous devions nous rendre à Montréal. J’ai pris le premier chandail de ma pile, et je suis tombée sur ce rouge, décolleté en V.
Ai-je bien écrit que j’ai pris le premier chandail, celui sur le dessus de la pile ? Oui, j’ai écrit cela. D’où il ressort que je n’ai pas respecté mon défi qui consiste à prendre, coûte que coûte, le vêtement du cintre qui suit le vêtement du cintre précédent. Comment expliquer cette bévue ? C’est que j’étais pressée, tout simplement.
Pour m’assurer que je n’aurais pas froid, j’ai aussi apporté un chandail en coton à mailles côtelées presque noir ou alors très marine, de la marque Twik, en provenance, donc, de la maison Simons. Ce Twik m’a été donné par Bibi, elle l’avait acheté en sous-estimant son poids, à l’époque, d’où il ressort que le Twik ne lui faisait pas, alors elle me l’a donné. Comme elle a perdu du poids et qu’elle pèse maintenant à peu près la même chose que moi, peut-être que je pourrais le lui redonner. Je vais le lui demander. Il a été acheté en solde à Laval, à la friperie où travaille notre amie en tant que bénévole. En solde à la friperie ? Ça veut dire qu’il a été acheté vraiment pas cher, je dirais 50¢.
Qu’est-ce que je retiens de mon exercice vestimentaire, maintenant que j’en arrive à sa fin, dans 5 textes ? 1. Que je devrais tout jeter et remonter ma garde-robe à partir de zéro. 2. Que je m’en fous et que je porte n’importe quoi, de toute façon. 3. Que je devrais ne porter que du noir. 4. Qu’on peut porter n’importe quoi quand le physique est agréable à regarder, agréable à regarder pour soi-même et pour autrui. Toutes ces réponses sont bonnes, même si je considère que je ne fais pas partie de la catégorie des physiques agréables à regarder. 5. Je retiens aussi que je ne suis pas vraiment sensible à la réussite esthétique d’une tenue. Je suis plus sensible au concept abstrait qui se cache derrière, ou que j’invente derrière. Je donne un exemple. Cet automne, ma belle-fille va se marier. Que vais-je porter pour l’occasion ?, me suis-je évidemment demandé. Il m’est aussitôt venu en réponse que je pourrais porter, à l’occasion de ce mariage, ma propre tenue de mariage, c’était en 2015. Ou encore, autre exemple, c’est comme lorsque je m’habillais en noir pour aller travailler, les jours que le ciel était couvert de nuages noirs parce qu’il faisait mauvais temps, et que j’ouvrais, en mettant le pied dehors, mon grand parapluie noir. Ou encore, c’est comme lorsque je mettais des lacets orange à mes chaussures noires, pour aller travailler le jour de l’Halloween…