
Emma tricotant, à la veille de l’Halloween en 2011.
Il est absolument impossible qu’un quelconque lecteur se rappelle avoir lu sur mon blogue que chouchou, autrefois jadis, voulait se déguiser en fleur. Moi, et c’est un peu normal parce que je suis l’auteure de toutes les folies que j’écris, je m’en rappelle ! Mais il y a beaucoup de folies dont je ne me rappelle pas.
Elle fréquentait alors l’école FACE, c’était je dirais dans les dernières années du niveau secondaire, et nous étions évidemment à l’approche de l’Halloween. J’ai retrouvé la référence à chouchou qui voulait se déguiser en fleur dans le texte du Jour 2 100. Il convient de préciser ici, pour que ce soit plus facile à comprendre, que chouchou, finalement, ne s’était pas déguisée en fleur, mais plutôt en Ninja. Comme l’atteste la photo ci-contre, se déguiser en Ninja revenait à se couvrir de vêtements noirs, d’un bonnet noir, d’un loup noir, et le manucure allait suivre avec du vernis noir. Le tricot, ici, n’a rien à voir avec le déguisement.
Il n’y a pas longtemps, j’ai voulu me remettre au tricot. J’ai suivi des cours avec mon amie Oscarine, du temps que je travaillais encore à l’université, et je voulais vérifier que je me rappelais encore de certaines techniques. Quand nous partons au chalet, il faut remplir une glacière en fonction du nombre de jours que nous serons là-bas, il faut prévoir les vêtements nécessaires, et je finis toujours par remplir un sac d’objets, de petites choses hétéroclites dont je pourrais avoir besoin selon que je me retrouve dans tel ou tel état d’esprit. Cette fois-là, j’avais inclus dans nos bagages une balle de laine et des aiguilles. Nous étions au chalet, donc, mon mari et moi, et je me suis lancée, un soir, dans le tricotage d’un bandeau que j’ai détricoté par la suite. Pendant que je tricotais, Denauzier fouillait dans un panier où nous rangeons les accessoires d’hiver de type mitaines, tuques, bas, cagoules… Et il est tombé sur une cagoule qui se porte sous le casque de motoneige, une cagoule trop petite pour lui, qu’il m’a proposé d’essayer. Je l’ai essayée, en faisant instantanément le lien, dans ma tête, qu’avec la tête ainsi couverte d’une cagoule, j’allais ressembler à chouchou portant le loup, du temps de l’Halloween de cette année-là quand elle étudiait à FACE.

Maman tricotant, fin 2017.
– Prends-moi en photo stp !, ai-je demandé à mon mari qui, habitué maintenant à mes demandes loufoques, m’a prise en photo sans poser de question.
J’ai parlé au téléphone tout récemment avec chouchou et j’ai voulu vérifier si elle était au courant que dans les cafés, de nos jours, on voit plein d’étudiants qui ne parlent pas, qui restent assis là des heures, des écouteurs dans les oreilles, les yeux rivés sur leur écran d’ordinateur.
– Bien nous, a-t-elle répondu, nous y allions en groupe, le trimestre dernier, pour préparer nos laboratoires. Du coup, a-t-elle ajouté, on parlait !