Jour 788

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Mes lecteurs se souviennent-ils que je voulais m’inspirer du croquis d’un homme ayant des cheveux spaghettis pour donner une orientation à cette toile que je m’apprêtais à commencer? Crayons gel et serviettes de table en papier.

Je peux bien m’intéresser aux voies, aux carrefours, aux croisements des routes. Voici le rêve qu’a fait papa la nuit dernière, que je transcris ici de mémoire dans ses mots :
– J’étais avec Linda. Tu marchais dans une direction, et moi dans l’autre, et on se rencontrait à un croisement de routes. On était en moto. Tu disais qu’il fallait aller à Québec, mais moi je voulais rentrer à la maison.
– Dans quelle ville, la maison ?, ai-je demandé.
– À Joliette. Je voulais venir dormir dans ma chambre, mais on ne rencontrait pas de bonnes indications sur la route. Il était écrit Québec, Trois-Rivières, Shawinigan et toutes ces affaires-là sur les pancartes. Tout d’un coup on est tombé sur la pancarte qui indiquait la route à prendre pour se rendre à Montréal. Je savais que si on suivait cette direction, j’allais pouvoir venir me coucher et me reposer. Je t’ai dit de bien suivre cette direction et je me suis senti soulagé.
– Qui conduisait ?, ai-je voulu savoir.
– Je ne sais pas. On était peut-être deux ou trois…
Papa est revenu à quelques reprises sur son rêve, en répétant que nous nous étions rencontrés à un croisement, qu’il était heureux que nos routes se soient croisées et qu’il se sentait en sécurité. Ne pas savoir que papa n’est plus capable de lire depuis des années à cause de ses yeux malades, j’aurais pu penser qu’il lit mon blogue !
Copeaux de bois : nul fleuriste ne s’est trouvé sur mon trajet menant au Centre visuel.
Dentifrice : j’en ai acheté pour les Pattes.
Centre visuel : deux petites taches quelque part sur mon œil droit donnent à penser que je pourrais être atteinte de dégénérescence maculaire. Heureusement, les taches n’ont pas progressé depuis l’an dernier. Par ailleurs, un voile naissant sur le cristallin donne à penser que je serai aux prises avec des cataractes.
Shampooing bleu : rien ne presse, c’est assez loin dans mes priorités, à bien y penser.
Papa : il m’a appelée tout à l’heure, de son lit. Il m’a dit qu’il avait décidé de m’engager pour la soirée.
– Qu’est-ce que je peux faire ?, ai-je demandé en m’assoyant sur le lit, à côté de lui.
– Je ne sais pas. J’étouffe.
Je me suis mise à le caresser, les cheveux, les bras, les oreilles, le dos, les épaules.
– Ça, c’est la meilleure médecine, m’a-t-il dit en fermant les yeux. Ça fait du bien.
Lettres à Anne : la lecture de ma grosse brique épaisse n’avance pas vite. Si on va au chalet en fin de semaine, je pourrai peut-être m’y consacrer.
Toile en photo-vedette faite avec des crayons gel et des serviettes de table en papier : on ne voit pas l’entièreté de la toile. Je pense que j’aime le résultat.
Et papa fait dodo.

À propos de Badouz

Certains prononcent Badouze, mais je prononce Badou. C'est un surnom qui m'a été donné par un être cher, quand je vivais en France.
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