L’an dernier, une maman merle a donné naissance à quatre petits dans le nid qu’elle avait confectionné, bien appuyé entre deux branches de la vigne qui protège la maison du soleil en été. On entendait les oisillons pépier et demander à manger, on voyait la maman aller chercher de la nourriture et venir la déposer dans le bec de ses quatre bébés. Elle ne chômait pas ! Puis on n’a plus entendu les oisillons pépier et on s’est rendu compte, ou plutôt Denauzier s’est rendu compte qu’une buse avait profité de l’absence de la maman pour vider le nid d’un coup de bec et se remplir l’estomac. La loi de la nature.
Cette année, maman merle n’est pas venue pondre dans le nid qui n’attendait qu’elle dans la vigne, elle a choisi un endroit plus original et à l’abri de la méchante buse.
Pas plus tard que vendredi dernier, Denauzier a retiré de l’endroit où il a passé l’hiver, dans le sous-bois, le canot qu’il a aussitôt installé sur le toit de notre véhicule. Denauzier est homme à ne pas lésiner, hop là, presque ni vu ni connu, voilà le canot déjà attaché et prêt à affronter la route de gravier qui mène au Lac Moyre.
Or, maman merle avait fabriqué son nid sur le banc arrière du canot qui était déposé à l’envers dans le sous-bois. Cela revient à dire qu’une fois le canot déposé à l’endroit le long du quai, hier samedi, le nid s’est retrouvé sous le banc, il en est tombé, et de même les cinq petits qui s’y trouvaient, morts de faim, probablement, ou de peur.
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Badouziennes
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Une autrice illustrement inconnue !
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Triste… Existe-t-il des plans de cabanes à merles sécuritaires? Une petite cabane confortable enfermée à l’intérieur d’une cage métallique aux barreaux peu espacés? Un Merle-Resort multi-générationnel grillagé? Un peu comme se protègent les milliardaires…
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