
Ça ne paraît pas sur la photo, mais le mandala est constitué de trois jaunes différents, un jaune mélangé à du blanc, un autre mélangé à du jaune indien en pigments, un dernier mélangé à de la poudre de bronze.
Je vais publier un texte aujourd’hui, histoire de vérifier que je sais encore écrire. Ça fait quand même sept jours que je n’ai rien publié. De façon générale, pour écrire, il suffit que je mette les doigts au-dessus du clavier et que j’attende que les mots arrivent. Ils arrivent vite habituellement. Quand ça fait un bout de temps cependant que je n’ai pas mis les doigts au-dessus du clavier dans le but d’écrire, d’inventer, ou plus noblement de créer, les mots ne se bousculent guère au portillon. Dans ce temps-là, pour m’aider, j’ai recours à des adjuvants. J’appelle adjuvants les éléments qui m’aident à créer. Ont déjà été mes adjuvants une grosse miche de pain et un pied de céleri, il y a de cela plusieurs années. Je n’en voudrai pas à mes lecteurs fidèles, aux lecteurs qui me suivent depuis le début, de ne pas s’en rappeler. Seront mes adjuvants aujourd’hui deux petites choses de rien du tout, à savoir mon cours de danse en ligne et mon plus récent projet de toile à l’acrylique, commencé hier pour tout dire.
D’abord, mon cours de danse en ligne qui a eu lieu cet après-midi. Je ne le dis pas à mon amie qui aime les cours, mais je suis contente qu’il ne m’en reste que trois, car je souffre d’être aussi poche, même si j’accumule des pas sur mon Fitbit à chaque cours, mais pas tant que ça, les pas, à peine 2 000. À mon cours d’aujourd’hui, notre professeure Francine a voulu dire, à propos d’un pas de danse, qu’il se veut langoureux. Mais au lieu de langoureux, procédant sans doute par fusion entre les mots languissant et langoureux, elle a dit languirand. Ma professeure est peut-être en train de lire le livre sur Jacques Languirand que j’ai lu aussi, écrit par Alina Apostolvska, dont je ne me rappelle plus du titre. À la place de langoureux, elle aura dit Languirand sous l’effet d’un lapsus. J’ai lu ce livre pendant que papa était à l’hôpital, c’était à l’été 2015. Le cardiologue nous avait annoncé que notre père –nous étions les quatre enfants réunis– n’en avait plus que pour six mois, or, avril 2017, il est toujours là.
Autre adjuvant : mes projets artistiques. Je suis en train de faire une rosace dans les tons de jaune sur une toile de format 5’X3′, comme on peut le voir en photo vedette. Rosace ou mandala monochrome. J’ai commencé hier, assise sur un gros ballon Pilates, la toile appuyée sur mes cuisses dans sa partie du bas, et sur le bord de ma table dans sa partie du haut. Je travaille, il convient de le dire, en format paysage. Une fois la toile entièrement recouverte de petites masses, je ne sais pas encore ce que je vais vouloir faire en valeur ajoutée. Je pensais créer des chemins entre les masses pour reproduire le jeu de labyrinthe. Ou simplement ajouter çà et là sur les masses, de manière aléatoire pour ne pas avoir à réfléchir, des lignes horizontales ou verticales. Mais je pense que je vais plutôt aller vers l’approche suivante : je vais acheter un tube de jaune criard, jaune serin, jaune presque fluo, et je vais en couvrir tous les espaces entre les masses déjà jaunes. Étant donné que le jaune est une couleur qui ne couvre pas tellement bien, je vais devoir en mettre trois ou quatre couches, avec un petit pinceau fin, entre chaque tache, j’en ai pour des jours…