Anne Dorval. Dans un reportage sur elle que j’ai vu récemment à la télévision. Elle revoit avec beaucoup d’inconfort les films dans lesquels elle joue. Elle préfère ne pas les revoir, si je comprends bien. Elle se trouve pleine de tics, elle a honte de son jeu qu’elle trouve exagéré, frisant la caricature. Je fais bien sûr le parallèle avec mes textes dont j’ai honte moi aussi.
Anne parle au journaliste en préparant un souper, une pièce de viande accompagnée d’une grande quantité d’échalotes françaises. Elle semble à l’aise en cuisine. Elle reçoit Xavier et Nathalie (Baye) pour souper. Ça sonne à la porte. C’est Nathalie. On dirait une femme aussi anonyme que moi, sur le plan de l’apparence, mais en plus mince. Elle porte des lunettes dont les verres semblent épais et elle n’est pas vraiment coiffée. Habillée de manière banale.
Je peux continuer mes corrections sur mes textes, rassérénée par cette nouvelle solidarité, Anne se trouvant poche et Nathalie s’habillant comme moi.