J’ai passé beaucoup de temps à marcher, pendant mon séjour montréalais, à rencontrer mes amis dans des restaurants, à flâner dans quelques magasins, à jouer au Rummy avec chouchou, et à démarrer un projet de tricot. Pour le reste, mais cela représente quand même plusieurs heures, j’ai corrigé les textes de ma première année d’écriture sur mon blogue, en 2011 et 2012. Je n’en reviens pas à quel point c’est mauvais. Je remets tout en question, comment ai-je pu écrire toutes ces frivolités sans intérêt et me trouver intéressante ? Comment ai-je pu farcir mes pages d’effets de style gratuits dont j’ai honte aujourd’hui ?
Je remercie les quelques lecteurs qui ont eu la générosité de me lire depuis le début.
Devant cette accumulation monstrueuse de 1 320 textes écrits en six ans, je ne vois qu’une manière de procéder : corriger, affiner, élaguer, améliorer sans me poser de questions. Passer à travers les 220 textes de la première année en me concentrant sur un seul objectif, celui de me rendre jusqu’à la dernière page (il y en a 159 une fois les textes regroupés dans un fichier Word).
J’ai beau vouloir les tenir à distance, les questions, bien entendu, me rattrapent aussitôt. Puisque j’ai passé six ans à écrire des insignifiances en pensant que j’apportais une voix unique –et intéressante– à la littérature québécoise, par exemple, quelles sont les autres sphères de ma vie que j’ai tout aussi mal évaluées ? J’aime mieux ne pas y penser.
Je retourne à mes corrections.
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À propos des productions Badouz
Écrire un texte par jour, du lundi au vendredi, pendant dix ans. Cela représente grosso modo 220 jours par année, ou 2 200 textes en dix ans. La numérotation décroissante exprime le compte à rebours. Le dernier texte, Jour 1, est prévu fin avril 2021.