Badouzienne 93

Idem avec la toile ci-contre. Je ne vois pas ce que je peux lui apporter pour l’améliorer. Pourquoi est-ce que je ressens le besoin de l’améliorer ? Hum. Le vocabulaire me manque. Le premier mot qui me vient est « niaiseuse ». Je trouve cette toile niaiseuse, insignifiante, d’une composition digne d’une enfant de huit ans. Qu’est-ce qu’on y voit, en fait ? Une femme dont la tête est cachée par les nuages, à droite. Elle se tient le bras appuyé sur la hanche. On distingue bien ses pieds chaussés de bottines brun foncé. À ses côtés se devine une espèce de dindon géant. Les deux personnages marchent sur un chemin pavé le long d’une clôture de bois.

Je devrais apprendre, à bientôt 64 ans, à ne pas déprécier autant mes réalisations. Il me semble que je les déprécie pour mieux avancer. Je pourrais tenter d’avancer avec un peu plus d’optimisme et de bienveillance envers moi-même.

Je n’arrive pas à sortir de cette facture picturale fort enfantine, d’une naïveté inouïe. Je pourrais approcher la prochaine toile en tentant d’y aller le plus à fond possible dans la naïveté, cela me ferait peut-être passer à une autre étape. Je pourrais aussi peindre sans espérer un résultat, barioler en masse, installer le désordre et évaluer ensuite si je peux vivre avec le désordre obtenu. Le plus souvent, le besoin d’ordonner prend le dessus, à coup de petites lignes et de masses sages.

Une chose est sûre, j’évalue comme étant inférieure aux autres une toile organisée, propre et gentille, aux couleurs dites de pastel. Je devrais interpréter les choses autrement : cette toile fait partie de mon parcours, elle en est un chaînon, et ce dernier me lie à une autre toile à venir qui va peut-être m’amener ailleurs. Ou encore cette toile est une étude (sur les nuances pastel !). Ou une détente entre deux temps forts, comme on se détend en faisant des sudoku.

Je viens donc de décider aujourd’hui que ces deux toiles ne seront pas retouchées, du moins pas maintenant, contrairement au projet qui m’habitait de les rendre plus attrayantes, moins déficientes. La prochaine toile que je voudrais améliorer est de grand format et couverte d’une grosse grappe de raisins. Je ne pourrai pas m’y mettre demain car je sors rencontrer une amie. Peut-être mardi. Certainement pas mercredi car j’ai un rendez-vous à Joliette pour un traitement en ostéopathie. Le lendemain nous amène déjà au 2 mars. Il ne restera alors que dix-huit jours avant l’arrivée du printemps, survenant le 20 mars cette année semble-t-il. Et le tome III qui attend que je m’y mette avant l’été…

À propos de Badouz

Certains prononcent Badouze, mais je prononce Badou. C'est un surnom qui m'a été donné par un être cher, quand je vivais en France.
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