Badouzienne 17

Encore le Grand Lac Victoria avec sa plage.

Je vais retourner bientôt dans un environnement boisé, en Ontario cette fois, chez Thrissa. Je pars jeudi matin, et pense revenir le vendredi de la semaine suivante. D’après les prévisions de la météo, il ne fera pas tellement beau. Je prévois couper la route en deux, donc cinq heures de route le jeudi, et cinq heures le lendemain, moyennant une nuit à l’hôtel, peut-être aux environs de la ville de Renfrew. Je n’ai pas fait ça souvent dans ma vie, séjourner seule à l’hôtel. Je n’ai pas réservé de chambre, je verrai en temps et lieu.

Je peux me permettre de m’absenter, de quitter ma routine, d’abord parce que c’est l’été, ensuite parce que selon ma récente théorie, il faut que j’en profite pendant que les changements climatiques ne nous empêchent pas encore de circuler, et enfin parce que pour l’instant, dans ma vie de tous les jours, mes projets tournent au ralenti. À ce propos, j’attends que mon cousin me soumette une maquette pour mon premier tome de dix ans d’écriture. Je lui ai aussi envoyé toutes les pages, corrigées, du deuxième tome. Je n’ai pas entamé la relecture de la troisième année, ou troisième tome, ce sera pour plus tard, à la fin de l’été.

Nous avons convenu lui et moi de créer les Éditions Bouzette. Ce sont elles qui me publient. Nous avons discuté au téléphone de la conception d’un possible logo, pour représenter cette maison, puis nous avons décidé de fonctionner avec seulement le nom, sans logo. Mon nom d’auteure demeure celui que je porte dans la vie, donc pas de pseudonyme. Cousin cependant a eu une bonne idée, qui est d’attribuer un titre à ma série de dix tomes. Comme les Rougon-Macquart, admettons, qui englobent 24 romans de Zola, ou la Comédie humaine de Balzac qui englobe je pense toute son oeuvre, plus de quatre-vingts romans.

Hier, j’ai profité de mon passage à Joliette –où j’ai fait d’innombrables courses–, pour me rendre à la librairie y prendre un exemplaire gratuit de la revue Les libraires, à la seule fin de m’inspirer des titres des livres qui y sont présentés.
– Ne va pas vers un titre comptable de type 2200 textes en 10 ans, m’a dit mon cousin, ce n’est pas accrocheur.
– J’aimerais que le titre soit en effet susceptible de piquer la curiosité du lecteur, ai-je répondu. Un brin onirique, poétique, mais en même temps je ne fais pas tellement dans la poésie, ai-je ajouté.
Pour l’instant, tout ce qui me vient, en matière de titre, c’est Pour faire une histoire courte, que je ne retiendrai pas parce que cela me fait verser une fois de plus dans la dérision, dans la caricature de mon projet qui en est un de longue haleine. C’est très difficile, je trouve, de retenir un titre. Je n’ai jamais été bonne là-dedans. Je suis meilleure pour soumettre des idées de couverture, et d’ailleurs l’idée que j’ai soumise à cousin semble lui avoir plu. Je ne la dévoile pas ici, bien entendu, de toute façon on ne sait pas encore si elle tient la route, une route de dix tomes.
Je vais certainement me rendre jusqu’à la concrétisation d’une impression papier, telle que je me connais, à petit tirage, qui va me coûter cher…

À propos de Badouz

Certains prononcent Badouze, mais je prononce Badou. C'est un surnom qui m'a été donné par un être cher, quand je vivais en France.
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2 réponses à Badouzienne 17

  1. Lyse Latraverse dit :

    Titre: Au jour le jour
    Plongée douce au quotidien

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