Il y a des journées qui sont plus difficiles que d’autres. Aujourd’hui fut et demeure une journée difficile sur le plan vestimentaire. Ça doit faire quatre fois que je change de chandail. Rien ne me plaît. J’ai porté ce matin deux hauts asymétriques qui se terminent en pointe. Un bleu dont la pointe se termine à l’avant, à la hauteur des cuisses. Un bourgogne dont les pointes pendouillent sur les côtés du corps, plus bas que les hanches. Je ne comprends pas que je me sois acheté ces deux vêtements qui ne sont pas du tout mon genre. Je sais pourquoi je les ai achetés, en fait, c’est parce que je ne trouve pas ce que je cherche. Je me dis que je vais m’habituer aux pointes, que c’est la mode et qu’il n’y a pas de mal à porter des vêtements à la mode, mais à chaque fois que j’opte pour cette approche, ça finit que les vêtements, encore presque neufs, se rendent garnir les tablettes de la St-Vincent-de-Paul.
Dans un monde idéal, j’aurais cinq six chandails en laine, à col en V et à col roulé. Deux noirs, un gris pâle mais pas trop pâle, un gris foncé, deux autres de couleur, dont peut-être rose. On appelle ça des basiques, pour emprunter au vocabulaire de la mode. Ce serait mes basiques d’hiver pour le haut. Dans un monde extrêmement idéal, les manches de ces chandails seraient juste un peu trop longues et viendraient caresser le début de ma paume de main, en-dessous du poignet. Ça existe, j’ai déjà possédé un chandail d’un tel type, mais je l’ai égaré dans un magasin Neon il y a longtemps. J’ai déjà écrit à ce sujet. Avoir en ma possession ces chandails de laine, je me considérerais bien équipée. Que les chandails en outre soient en cachemire, ce serait le paradis.
En ce qui concerne les basiques pour le bas, j’ai deux ou trois pantalons noirs qui me dépannent en ce moment, mais ils ne seront pas assez chauds pour l’hiver.
J’ai réalisé en faisant du ménage dans mon garde-robe ce matin que j’ai tout plein de tenues d’été, mais très peu d’hiver. À moins qu’elles soient toutes au chalet, mais j’écris ça pour noircir une ligne de plus car je sais qu’elles n’y sont pas.
Je pourrais trouver le problème agréable et envisager avec plaisir une tournée au centre commercial pour me procurer quelques morceaux essentiels pour la saison. Avec la Covid, le magasinage est moins agréable qu’avant, et de un. Mais surtout, et de deux, je ne sais pas qu’est-ce que j’aimerais acheter. Je constate que je ne porte plus mes robes et mes collants chauds, ni mes vestons si pratiques en milieu de travail parce qu’ils nous donnent un air professionnel beau temps mauvais temps. Depuis que je suis à la retraite, je porte tout le temps des pantalons, et je les achète pour la plupart au Sport Expert, qui était autrefois jumelé avec une succursale Atmosphère, mais j’ai l’impression que le premier a acheté le deuxième en ce sens que depuis quelque temps seule l’enseigne Sport Expert pare la devanture du magasin.
J’écris ces lignes vêtue d’un pantalon gris foncé acheté il y a quatre ans au Sport Expert, d’un chandail gris en acrylique dont le col roulé, trop large, n’enserre pas le cou mais pendouille sous le menton, acheté du temps de mes sorties avec tantine dans une boutique de Rawdon. Pour clore mon allure agricole, mes baskets, qui commencent à se découdre à l’endroit du petit orteil, au pied droit.
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Badouziennes
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Une autrice illustrement inconnue !
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Milles mots valent-ils une image?
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Bien sûr que non puisqu’avec l’image nul n’aurait besoin des mots !
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