Série vestimentaire – SV5

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Finie l’utilisation du cintre suspendu au dos de la porte de la salle de bains.

Mon mari accepte de participer à mes folies en autant qu’elles ne lui prennent pas trop de temps. À l’occasion, il  accepte aussi de participer même si l’investissement en temps est plus important. Ainsi, hier en fin d’après-midi, nous nous sommes rendus à Chertsey pour y acheter un mannequin comme on le constate sur la photo ci-contre. Acheter dans le fond d’un hangar, les pieds dans la boue pour atteindre le hangar, par l’intermédiaire de Kijiji. Nonobstant les conditions inhabituelles de la transaction –le hangar était gardé par un chien pitbull enchaîné–, l’achat du mannequin améliore grandement la présentation de mes vêtements. Comme le veut l’adage, le jeu en valait la chandelle.
Nous avons emprunté la rue des Monts pour nous y rendre. D’ordinaire, il s’agit d’un beau trajet. En fait, le trajet était tout aussi beau hier, d’ailleurs nous avons vu un groupe de onze chevreuils déambuler tranquillement sur une rivière encore glacée, mais il fallait tellement surveiller l’état de la route pour éviter les gros trous dans l’asphalte, si on peut encore appeler ça de l’asphalte, que l’observation de la nature s’est avérée moins soutenue qu’elle aurait pu l’être.
Dans le hangar, plusieurs mannequins traînaient ici et là, couchés directement sur le gravier, d’autres plus chanceux reposant sur une toile, ou une tablette, comme c’était le cas de celui que j’ai acheté.
– Je cherche un mannequin, ai-je dit à notre homme Kijiji, le buste seulement, à peu près de mon gabarit car il servira à présenter mes propres vêtements.
– Le gabarit c’est quelle couleur ?, m’a demandé l’homme en se grattant le crâne sous sa casquette, et dont on lisait dans le regard qu’il craignait ne pas avoir en inventaire ce que je lui demandais.
– Je veux dire un mannequin à peu près de ma taille, mais le haut seulement, sans jambes. Mais avec des bras. Et peut-être des mains.
– J’aurais celui-ci, m’a indiqué l’homme en pointant le buste que j’ai finalement acheté. Il a des bras, des mains, mais il manque deux doigts. J’ai celui-ci sans tête, et l’autre à côté avec tête.
J’ai vérifié que le buste sans tête faisait l’affaire en lui faisant porter ma veste, malgré la couche de poussière qui le couvrait.
– Je le prends, ai-je conclu, en me dépêchant de reprendre ma veste car il faisait quand même assez frais, la secouant vigoureusement avant de l’enfiler.
Je suis donc maintenant mieux équipée pour poursuivre ma série vestimentaire.
Le tricot vert à la boucle bijou cousue sur l’encolure a été acheté à la friperie de mon village. Il sied mieux au mannequin qu’à moi-même, peut-être parce que le mannequin a un buste plus fort que le mien, et peut-être aussi parce qu’avec un mannequin la question de l’ajustement au teint ne se pose pas.
– Il te va bien au teint, se fait-on dire parfois par nos amis à propos du vêtement que l’on porte.
Ce n’est pas le cas de celui-là, que je vais porter pareil, mais il faut d’abord que je l’enlève de sur mon mannequin.

À propos de Badouz

Certains prononcent Badouze, mais je prononce Badou. C'est un surnom qui m'a été donné par un être cher, quand je vivais en France.
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