Barbichette entre les rideaux

Cependant, il y a une œuvre, ci-contre, si on peut appeler ça une œuvre, disons plus modestement une mosaïque, dont je peux parler positivement sans me forcer. Encore une fois, elle s’est faite d’elle-même. J’ai placé le visage du personnage de manière à former une sorte de pyramide et l’idée du rideau s’est imposée d’elle-même. D’ailleurs, la pyramide n’a pas été planifiée, elle est venue au fur et à mesure se concrétiser dans mon fichier InDesign. Et même, le personnage a été sélectionné au hasard d’un clic de souris dans mon album de membres de la secte au foulard rouge. Je me suis dit :
– Tiens, ce membre de la secte a un regard sévère, je vais essayer d’en faire quelque chose.
Et finalement je n’ai pas travaillé le regard sévère. Ce que je retiens d’avoir fait cet assemblage, hier soir après le travail, c’est que j’ai failli arriver en retard à mon cours de yoga ! Le personnage est un étudiant inconnu que j’ai intercepté au hasard au collège Montmorency où j’avais un cours pour mon certificat, ça commence à faire un moment, peut-être trois ans.
J’arrange les choses en tournant les coins ronds. Ce n’est pas vraiment ce personnage Barbichette qui a failli me faire arriver en retard à mon cours de yoga. Ce sont mes expérimentations pour associer à un personnage octogénaire une bouche de jeune fille dans la trentaine. C’était tellement amusant que j’y retourne, une petite demi-heure avant de rentrer à la maison.